Tibulle

amour. Les fleuves se changent en marbre, un froid cruel gèle jusqu’aux entrailles de la Terre, il brûle des feux de l’été. Couché avec sa chère Délie, la rigueur de l’hiver, le vent, la pluie, la grêle, les éléments déchaînés ajoutent au bonheur de Tibule. Si la mer est calme et tranquille, le voluptueux ne voit dans cette belle nappe d’huile qu’une parfaite image de la paix. Si les flots bouleversés par Éole en furie menacent quelque vaisseau du naufrage, ce tableau mouvant de la guerre, tout effrayant

donne des coups de pied au cul; le lendemain ils lui en font bien des excuses et recommencent à scier constamment et imperturbablement la femme, l'amant et 140 Heu! male nunc artes miseras haec secula tractant; Jam tener assuevit munera velle puer. Tibul., I, IV. 346 DE L'AMOUR eux-mêmes. On frémit quand on songe à la quantité de malheur que ces âmes basses ont à dévorer chaque jour, et il ne leur manque sans doute qu'un grain de lâcheté de moins pour être empoisonneurs. Ce n'est aussi qu'en

l'aventure pour les lecteurs de l'épopée. Virgile marque ainsi une différence profonde entre la paix de l'amour véritable et la souffrance amère d'une passion désordonnée. Ce thème d'éducation sentimentale se retrouve d'ailleurs dans la poésie élégiaque. Tibulle aussi oppose l'orage passionnel à la brise délicate d'un amour paisible : A miseri, quos hic grauiter deus urget ! At ille felix, cui placidus leniter adflat Amor ! [3] De plus, ce dénouement moral, implicitement suggéré par Virgile avec une délicatesse

Pythagore, Ovide, Horace, Cicéron, Lucain, Solin, Claudien, Suétone, l’Almageste de Ptolomée, les Institutes de Justinien, Juvénal, Boëce, Virgile, Valerius Maximus, Salluste; il connaît Aristote par Boëce, il sait ce qu’étaient Homère, Socrate, Sénèque, Tibulle, Catulle, Gallus, Hippocrate, Galien, Parrhasius, Apelle, Myron, Polyclète, Euclide, Empédocle, Ennius. Tout ce qu’il dit des auteurs anciens est exact, si l’on en excepte qu’il suppose qu’Auguste donna la ville de Naples à Virgile, fait apocryphe

son vif intérêt pour la poésie au détriment de la magistrature que son père a à cœur de lui faire embrasser. Profitant de son statut avantageux, il se fait rapidement une place dans le microcosme littéraire de l’époque où il fréquente Properce, Tibulle et Virgile24. Cette éducation élitiste a une influence manifeste sur l’œuvre d’Ovide qui, on le sait déjà à l’époque, entretient de grandes ambitions littéraires. Il pratique en effet les grands genres de la poésie antique comme l’épopée en hexamètres

épique grecque, le dialogue philosophique ne permettent pas toujours d’envisager des lectures d’œuvres intégrales : peu de lecteurs, hormis les spécialistes de l’Antiquité, peuvent se vanter d’avoir lu dans leur intégralité un recueil d’Horace, de Tibulle, de Catulle, pourtant si influents au XVIe siècle, un dialogue de Tacite ou L’Énéide. Aussi c’est souvent à l’occasion de la lecture d’une œuvre relevant d’une autre entrée du programme que le professeur sera conduit à faire découvrir également, à

recueils de vers, où ils ont renouvelé les cadres poétiques soit en acclimatant des poètes italiens (Pétrarque), soit en mettant à l'ordre du jour des poètes classiques que leurs prédécesseurs avaient négligés (Horace lyrique, Catulle, Properce, Tibulle, Ovide poète amoureux, l'Anthologie grecque), soit encore en accordant une large place à la poésie amoureuse, à l'ode, à l'épigramme, à l'églogue. Marot, autant que Scève, sut profiter de ces contacts. 2. Du pétrarquisme à la poésie amoureuse

et, dans le cas présent, de ne pas trop chercher à éclairer par des données biographiques rigoureuses un poème qui développe des thèmes ayant un long passé littéraire. En effet, il reprend d’abord le thème du poète mourant qui, depuis le Romain Tibulle (“Élégies”, III,5), avait été souvent traité par les élégiaques, spécialement par ceux qui précédèrent immédiatement Lamartine, tels Gilbert, Millevoye ou Charles Loyson. Surtout, l’automne a de tout temps largement inspiré les poètes lyriques. Une

Renaissance et Ronsard le définit dans la Préface du Second livre des Amours par la simplicité : Dis-lui que les amours ne se soupirent pas D'un vers hautement grave, ains d'un beau style bas, Populaire et plaisant, ainsi qu'a fait Tibulle, L’ingénieux Ovide, et le docte Catulle. Les préromantiques et les romantiques l'utiliseront fréquemment. Leurs odes et leurs méditations ne sont en fait que des formes de l'élégie. L'élégie s'associe à la plainte et à la déploration

(A, B, C). A- Oreille externe. B- Oreille moyenne. C- Oreille interne. 3. Indiquer le rôle des trois petits os contenus dans l’oreille moyenne. Les osselets transmettent le mouvement vibratoire (de l'onde sonore) du tympan à la fenêtre du ves- tibule. Titre TD Biologie appliquée, microbiologie, nutrition, alimentation 1re Bac pro ASSP Corrigés � 2. Fonction de l’oreille Relier chaque partie de l’oreille à leurs rôles respectifs. 1 → A, C 2 → A, D 3 → B, E 2. Relier les différents