Analyse d'une oeuvre d'art
Dans un premier temps nous analyserons l'oeuvre d'art en tant qu'oeuvre puis nous nous pencherons sur l'oeuvre en tant que travail plastique d'un artiste.
Nous nous questionnerons sur la hiérarchisation des arts puis nous verrons que la représentation et le travail sont les enjeux principaux de l'art et enfin, nous observerons que l'art rend les choses intemporelles, non périssables.
Dans le texte de Gilles Deleuze « Francis Bacon, Logique de la sensation » (publié aux Éditions de la Différence en 1996) on observe que l'idée de séparation et de hiérarchisation des arts est abordée pour être immédiatement refusée par l'auteur. En effet, Deleuze déclare qu'elle « perd toute importance ». Selon lui, il existe une nature commune à tous les arts : l'essence. On retrouve cette même thèse dans le texte de Jean-Luc Nancy « Les Muses » (extrait de « Galilée » écrit en 1994) où l'auteur se questionne sur la pluralité des arts. Tout comme Deleuze, Nancy affirme qu'il n'y a qu'un seul art définit par son essence et que l'art est unique bien qu'il ait plusieurs représentations possibles. De plus, selon lui, effectuer un classement de tous les arts serait trop compliqué car il faudrait trier les arts reconnus et par la suite en valoriser certain par rapport à d'autres. Aussi, ce serait accepter le fait d'une hiérarchisation possible, ce qui est contraire à son point de vue.
Le philosophe Hegel s'interroge sur le véritable intérêt de l'art dans « L'art n'est-il qu'une doublure du réel ? » (extrait de « Esthétique ») et en déduit que celui-ci met en valeur toutes choses, banales ou quotidiennes et il attire le regard sur des détails qui peuvent être insignifiants dans le réel. Il ajoute que l'art en deux dimensions arrive à rendre la même impression que le monde réel qui lui, est en trois dimensions. L'art peut parfois trahir la nature qu'il représente en voulant la parfaire : à l'utilité vient s'adjoindre l'ornemental et donc le « beau