Article torture, voltaire
La notion de dictionnaire est nouvelle pour le XVIIIème, cela faisait partie de la philosophie des Lumières qui recensait les connaissances. Cela permet d'échapper à la censure, cela s'adresse à tout le monde, c'est efficace. Les articles ne sont pas neutres, certains prennent la forme de pamphlet. L'enjeu du texte est la dénonciation de la torture, pratique courante et banale du XVIIIème, elle était cautionnée par l'Eglise. C'est cette notion que Voltaire dénonce. Nous nous intéresserons dans un premier temps au caractère informatif de l’extrait et dans un second temps nous aborderons la virulente dénonciation de cette pratique.
I) Caractère informatif
Expression de la question :
- La torture titre de l’article réapparait sous divers noms tout au long du passage→ l.1, 27 : « torture », l.26 : « grande et petite torture », l.12 : « ces expériences », l.16-19 : « la question ».Il est utilisé au moins une fois dans chacun des §. Le contenu du §4 est repris par le mot « aventure ». Les contextes sont divers.
Les différents contextes :
- 1ère référence historique →l.1 : Histoire romaine qui renvoie à une situation de domination, maitre/esclave. Cela permet de passer à un contexte juridique qui est celui du XVIII° siècle comme le soulignent les termes : « conseiller de la Tournelle, cachot ». les expressions→ « grande et petite torture » reprennent la terminologie officielle, l’allusion au chirurgien est normale, sa présence était de règle. - Le 2ème § se situe dans la continuité mais du côté de la sphère privée. La transition se fait par les références au domaine de la justice : « magistrat ». Le mot « argent » fait référence à la vénalité des charges. La vie privée est illustrée par « diner », « femme », « chez lui » et par le côté familier de la situation évoquée → une conversation du magistrat avec son épouse. Ainsi, la torture franchit les limites de la prison et se banalise en devenant