Aéronefs - L’incidence
L’angle auquel la surface aérodynamique portante d’un avion entre en contact avec l’écoulement d’air est appelé l’incidence. Elle a un effet important sur la force ascensionnelle produite par l’appareil. On croit souvent que l’incidence est celle de l’avion par rapport au sol. Il s’agit plutôt de l’angle de l’aile par rapport à l’écoulement d’air, et cet angle peut varier substantiellement d’un avion à l’autre.
Un avion filant à 300 mi/h à altitude fixe aura normalement une incidence nulle (en fait, d’environ 5o), puisque la position de ses ailes correspond à la direction de vol de sa masse. Par contre, l’incidence d’un avion en vol plané dont le nez serait maintenu relevé afin de ralentir sa course avant l’atterrissage correspondrait à l’écart entre l’axe longitudinal de l’appareil et celui de sa trajectoire.
L’incidence est-elle importante? Elle est cruciale, car elle contribue en grande partie à l’écoulement d’air autour des ailes, quel que soit le type d’avion. Différents avions ayant différents types d’ailes, ils doivent voler dans les limites de leur incidence respective, car lorsque ces limites sont franchies, il se produit une interruption de l’écoulement d’air sur l’une des ailes, ou les deux ailes, ce qui provoque un décrochage de l’appareil. Le phénomène ne survient pas seulement à basses vitesses (le Focke-Wulf Fw 190 était reconnu pour sa susceptibilité au décrochage à haute vitesse en pareilles circonstances).
En effet, même si un avion vole à une vitesse de 300 mi/h, certains virages interrompent l’écoulement d’air et provoquent rapidement un dangereux décrochage de l’appareil.

- Axe longitudinal de l’avion
- Incidence de 15o
- Trajectoire du vol
[Traduction d’un texte tiré de Warbirds Dawn of Ages – Training Pages – The Physics of Flight, réalisée dans le cadre d’un cours de traduction scientifique et technique suivi à l’Université de Montréal.]