-Jean de La Fontaine: Jean de la Fontaine s’est inspiré de fabulistes de l’antiquité comme Esope ou Phèdre, de ceux du moyen-âge comme Abstenus ou encore de ceux du III ème siècle comme l’indien Pilpay.
Jean de la Fontaine a renouvelé le genre, ses nouveaux récits en vers développent les péripéties, les décors, les personnages et se détachent de la brièveté ésopique et du conte animalier.
Il introduit l’humour et met de plus en plus d’humains en scène (ex la laitière et le pot de lait ou encore le curé et la mort). La Fontaine introduit encore la variété en alternant récit, description, dialogue, monologue, mêlant discours direct et indirect, variant longueur du vers et la disposition des rimes. D’où le caractère souvent théâtral de ses fables. Place donc au pittoresque, a l’évocation poétique de la nature , a l’humour ou au lyrisme.
Les premières fables ont été commandées par Le Roi Soleil pour son fils. Au fil des livres le public ne sera plus tant celui des enfants que celui des salons mondains cultivés et souvent féminin, apte a saisir les allusions, les clins d’œil et le double sens du récit. Autre originalité, l’intervention du narrateur qui commente, ironise maniant l’antiphrase, l’exagération ou le sous entendu, installant une complicité avec son lecteur. La visée deveint plus ambigüe, revêtant une portée plus satirique que proprement morale. La Fontaine s’attaque, sous le voile aimable de la fable, a la société de son temps: la justice, l’orgueil des grands, l’hypocrisie et a la servilité des courtisans, le pouvoir royal et les gens d’église