Biographie pestalozzi
Il est très attaché aux travaux de Rousseau. Il vit d’ailleurs en Rousseau, le « centre de mouvement de l’ancien et du nouveau monde en fait d’éducation », celui qui « brisa [...] les chaînes de l’esprit et rendit l’enfant à lui-même et l’éducation à l’enfant et à la nature humaine ». Pestalozzi fut particulièrement attaché à son livre « l’Emile » (1762) qui regroupe un ensemble de théories novatrices sur la pédagogie et l’éducation. Il est connu pour avoir traduit cet ouvrage en pratique car il en disait que : « son siècle l’a mal saisit et que les instituteurs principalement l’ont tous mal entendu ».
1) L’expérience fondatrice le Neuhof
Tout s’est joué, dès le début, dans une expérience qui a fini en catastrophe. Après avoir fait en Argovi l’acquisition d’un domaine baptisé le Neuhof, Pestalozzi y accueille, au début des années 1770, des enfants pauvres du voisinage qu’il fait travailler au filage et au tissage du coton. Le produit de leur travail devant assurer à terme le financement de leur formation. Pour l’époque, ce fut une entreprise d’éducation tout à fait originale, fondée sur le travail et autogérée par des enfants.
Ainsi, en finançant leur propre formation par le produit de leur labeur, les enfants s’autogéraient et ne devaient rien à personne. Cette expérimentation avait un double objectif : introduire les enfants dans la vie active, tout en favorisant la création de leur personnalité, grâce à une société de libertés et de responsabilités. L’entreprise du Neuhof est ainsi portée par le grand rêve de refaire une humanité autonome, loin de la civilisation citadine et des bavardages des jeunes aristocrates.
Pestalozzi se fera pauvre parmi les pauvres,