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Les organisations de défense des droits gays et lesbiens peuvent souffler. Les autorités ougandaises ont décidé de revoir à la baisse les peines les plus extrêmes punissant l’homosexualité dans leur pays, contenues dans une proposition de loi appelée « Anti-homosexuality Bill 2009 ». Présentée aux députés ougandais le 13 octobre dernier, ce projet prévoyait des peines d’emprisonnement à vie et des peines de mort pour les homosexuels séropositifs, accusés « d’homosexualité aggravée ». Revenant sur ses pas, le ministre de l’ Éthique et de l’intégrité ougandais, James Nsaba Buturo, a affirmé ce jeudi que son pays « abandonnera la peine de mort et l’emprisonnement à vie pour les gays dans une version redéfinie de [sa] loi », dans une interview accordée à Bloomberg. Une déclaration qui intervient après que l’Ouganda ait essuyé durant deux mois de fortes critiques de la part des mouvements de défense des droits des homosexuels et des lesbiennes, mais aussi de la communauté internationale, pour avoir élaboré un tel projet.
Un projet de loi fortement critiqué
Aussitôt présenté au Parlement de Kampala (capitale ougandaise), l’« Anti-homosexuality Bill 2009 » s’est attiré les foudres des défenseurs des droits homosexuels du monde entier, à commencer par les capitales occidentales. Début novembre, une manifestation organisée à l’initiative d’Ougandais soutenus par les mouvements Lesbiennes, Gays, Bis, Trans (LGBT) s’était tenue à Londres pour dénoncer les « persécutions des minorités sexuelles », selon Act-Up France. D’autres manifestations ont par la suite suivi le