Cherubin
Le Mariage de Figaro est le 2e tableau de la trilogie de Beaumarchais, composée du Barbier de Séville et de la Mère Coupable.
Nous retrouvons dans cette comédie en 1781, Figaro et le Comte désormais rivaux. Cette relation entre maître et valet, en révélant certaines inégalités sociales, apparut provocatrice, mais la pièce, d’abord interdite, reçut un franc succès pour sa quête d’amour et de bonheur, sur fond de péripéties figaresques.
Au début de l’acte I, 2 intrigues se sont déjà nouées. Le mariage de Figaro est effectivement doublement compromis : par les visées d’une Comte, d’une part; par les projets matrimoniaux de Marceline, d’autres part.
L’extrait à étudier ici, 7e scène de l’Acte I, s’achève sur un troisième désir : celui de Chérubin.
Le spectateur a en effet ici une présentation de ce nouveau personnage qui fait irruption pour obtenir de l’aide de la part de Suzanne.
LECTURE DU TEXTE
ANNONCE DU PLAN :
La LM de cette scène comprendra 3 axes de lecture : nous nous attacherons d’abord à la situation du page que menace le Comte Almaviva. Puis nous analyserons le rythme et la gaieté de cet échange espiègle, chaste et coquin. Enfin nous observerons toutes les naissances d’un amour encore enfant.
ETUDE :
I) La menace Almaviva
Cette scène brève, dense et rapide présente donc la situation de Chérubin que menace le Comte.
A. Les informations données consistent d’abord en l’arrivée de Chérubin "accourant". Cette 1e didascalie caractérise l’extrême jeunesse du personnage, sa mobilité et elle suggère l’émotion de l’enfant, chassé du château. (L.5 : "Suzanne, il me renvoie").
Chérubin ne compte plus que sur le pouvoir de sa "belle marraine" (l.15), la Comtesse dont nous apprenons qu’il est le filleul. Elle seule peut apaiser le courroux du maître, ce que Chérubin énonce dans cette hypothèse l.15 : "Si Madame, ma belle marraine ne parvient pas à l’apaiser..."
Le page vient donc chercher de l’aide auprès de