Comment et pourquoi révise-t-on la constitution ?
Introduction :
Dans le contexte historique, l'instauration de la III ème République intervient après la chute du 2nd Empire en 1870, et est dirigée par un gouvernement provisoire, une Assemblée élue en 1871 qui doit décider démocratiquement de la paix ou de la poursuite de la guerre, ainsi que de l'élaboration d'une nouvelle Constitution. La majorité étant monarchique, la paix est conclue.
Lorsque Adolphe Thiers est élu Président de la République (pour ses convictions royalistes), on se rend compte de la faiblesse du pouvoir exécutif puisqu'il doit gouverner sous l'autorité de l'Assemblée, et par conséquent, d'une importante confusion des pouvoirs. Adolphe Thiers surprend l'Assemblée par son éloquence qui réussit à avoir une influence sur ses choix politiques, il devient même «encombrant » parce qu'il fait notamment preuve d'habileté (lors du mouvement insurrectionnel politique et militaire, qui avait mis Paris à feu et à sang). Ainsi, l'Assemblée fait voter trois lois non constitutionnelles provisoires : la « Constitution Rivet », la « Constitution de Broglie » et la loi du septennat, qui pourvoient au fonctionnement provisoire des pouvoirs publics, et qui visent à restreindre de plus en plus les pouvoirs de Thiers, à réduire son ascendant sur l'assemblée. Ces lois se sont avérées confirmer cette confusion, leur objectif étant de diminuer l'influence du Président sur l'Assemblée, la première instaurant la responsabilité d'Adolphe Thiers devant les Assemblées, la deuxième l'empêchant d'intervenir personnellement devant celle-ci (Cérémonial chinois : procédure complexe qui implique que les messages du Président de la République sont lus, non pas par lui, mais par un de ses ministres, devant l'Assemblée). Face cette emprise de l'Assemblée sur le pouvoir exécutif, Adolphe Thiers démissionne (24 mai 1873) et est remplacé par le Maréchal de