Commentaire abdelhamid khomsi
Afin de commenter cette citation d’Abdelhamid Khomsi, professeur à l’université de Nantes, nous allons dans un premier temps expliciter la métaphonologie puis dans un second temps nous allons nous intéresser à la lecture et plus particulièrement sur le fait d’apprendre à lire.
La métaphonologie, par définition, correspond à la capacité à identifier les composants phonologiques des unités linguistiques et à les manipuler correctement. Autrement dit, l’enfant doit prendre conscience de la structure segmentale de la parole, ce qui est indispensable à l’apprentissage du code alphabétique ainsi qu’à l’installation lexique et orthographique. Cette conscience comprend la conscience syllabique qui apparaît généralement vers l’âge de quatre, cinq ans. Elle intègre également la conscience phonologique qui apparaît à l’âge de six ans. La conscience phonologique étant en relation avec le traitement alphabétique permettant l’épellation explicite des sons quand l’enfant fait face à un mot peu familier. Certains travaux ont montré que des enfants quasiment dans l’incapacité de compter les phonèmes tandis que leurs performances dans le comptage des syllabes est plutôt bonne, et ce avant l’âge de six ans. Ces capacités métaphonologiques sont reconnues comme étant essentielles à la réussite du langage écrit ainsi qu’à celle du langage oral. Elles se développent grâce à la capacité à prendre de la distance par rapport à la langue parlée et avec une une maîtrise de la prononciation. Elles permettent également une mise en place d’une des procédures des mécanismes d’apprentissage de la lecture : l’assemblage. L’assemblage correspond à la conversion des lettres et groupes de lettres en sens puis à l’assemblage phonologique comparé aux représentations phonologiques en mémoire. Les capacités métaphonologiques continuent de se