Introduction

1. En 1748, Montesquieu, philosophes des Lumières, publie De l’esprit des lois, ouvrage qui fait de lui le précurseur des sciences politiques. En effet, Montesquieu a étudié les différents types de sociétés qui se sont succédées dans l’histoire mais aussi au cours de ses voyages, les différents gouvernements. Grâce à l’analyse de ces faits, Montesquieu peut affirmer que chaque domaine politique répond à des lois propres. La dénonciation de l’esclavage comme exemple même de l’atteinte aux droits de l’homme et à la liberté est un thème qui revient à plusieurs reprises dans la littérature philosophique du XVIIIe siècle notamment. Après Montesquieu, Voltaire inscrira cette démarche au nombre de ses préoccupations.

2. Dans le chapitre 15, Montesquieu étudie comment le climat peut donner naissance à l’esclavage. Il ne peut ici s’empêcher de prendre partie contre l’esclavage puisqu’il précise que l’esclavage est « aussi opposé aux droits civils qu’aux droits naturels » Pourtant les raisons avancées pour justifier une telle pratique n’ont guère manqué : les arguments spécieux (arguments faux destinés à induire en erreur avec une apparence de vérité) des esclavagistes que Montesquieu reprend ironiquement à son compte en son la preuve.

3. Il conviendra donc d’étudier l’ironie qui fonde ce passage et qui par le biais de l’antiphrase permet de retourner un plaidoyer en faveur de l’esclavage en un réquisitoire.

4. Nous verrons dans un premier temps que ce texte est un apparent plaidoyer et dans un second temps qu’il s’agit en fait d’un réquisitoire.

Plan possible

I. Un plaidoyer apparent en faveur de l’esclavage

1) La structure

2) Les arguments développés par le locuteur : quels sont les domaines abordés et d‘où sont-ils puisés ?

II. Lire ce texte comme un réquisitoire : l’arme de l’ironie

1) Assertions péremptoires

2) Les différences entre esclaves et esclavagiste

3) Les antiphrases

4) Les