La question du rôle du président de la Vème République a suscité de nombreux débats. En effet, elle est ambiguë et peut s'interpréter sous différentes formes. L'institutionnalisation de la cinquième république a apporté un nouveau rôle au président, dont les pouvoirs sont définis par la Constitution. Néanmoins, ceux-ci peuvent s'interpréter sous différentes formes, et les points de vue sur cette interprétation diverge notamment selon le président en fonction. Nous allons donc être amené à comparer les points de vue de différents présidents, et notamment de l'actuel président en fonction et de son successeur. En premier lieu, il convient de s'intéresser au point de vue de l'investigateur de la Vème République, le Général de Gaulle.
Le Général de Gaulle avait pour but de placer le président de la république au sommet des institutions, et ainsi d'en faire le gardien. Mais pas seulement. De part la révision constitutionnelle de 1962, l'élection du PdR au SUD, le régime initialement parlementaire est devenu "parlementaire présidentialiste", cela impliquant que, par ses pouvoirs propres conférés par la Constitution, le président de la république a une influence sur la politique du gouvernement (qu'il désigne…), et ainsi peut défendre les intérêts de la nation. Nicolas Sarkozy, avocat de profession, et habitué aux joutes ministérielles (ayant occupé les postes de ministre des budgets, ministre de l'intérieur et de ministres de l'économie et des finances), a occupé la fonction de président de la République, de 2007 à 2012. Il a exposé son point de vue sur le rôle du président de la République lorsqu'il était en fonction, lors du discours à Colombey-les-deux-églises, le 9 novembre 2010. Il a une conception très gaulliste de ce rôle. Il le cite d'ailleurs à deux reprises. En effet, d'après N.S, c'est le SUD qui donne au PdR toute légitimité pour exercer ses responsabilités, définie par la Constitution. Et ces responsabilités lui sont fixés dans le but de faire de lui