Commentaire ut le discours des sciences et des arts
6760 mots
28 pages
● Rousseau est un auteur qui occupe dans l’histoire de l’anthropologie humaine et dans la représentation de la politique une place singulière, car il est un pôle irremplaçable sur les questions de savoir ce qu’est la nature et ce que sont, ou devraient être, les institutions politiques. ● Remarque préalable importante : la nature humaine et la bonté originelle chez Rousseau : Pour rousseau, contrairement à ses prédécesseurs et à ses contemporains, il n’y a pas de méchanceté native : l’idée que les hommes soient naturellement opposés est, selon lui, une idée fausse. Cependant, il estime que la nature humaine a été, dans l’histoire, l’objet d’une perversion irréversible : la nature humaine, bonne, est devenue mauvaise. Le système de Rousseau est ainsi fondé sur l’analyse d’une distorsion, et il cherche à comprendre ce que l’homme pourrait être par rapport à ce qu’il est aujourd’hui. Ce qu’il est aujourd’hui n’est pas ce qu’il aurait dû être → pas de fatalité : ne veut pas contester que les hommes soient égoïstes, méchants, mais il n’était pas nécessaire qu’il en soit ainsi.
C’est pourquoi la philosophie de Rousseau peut sembler assez humiliante, car il dit aux hommes « voyez ce que vous auriez pu être, et voyez le gâchis que vous avez fait »…Les passions humaines (orgueil, jalousie, méchanceté, etc.) sont l’œuvre des hommes eux-mêmes, et non de la nature. Þ Emile, ou de l’éducation : « posons pour maxime incontestable que les purs mouvements de la nature sont toujours droits » / « il n’y a pas de perversité originelle dans le cœur des hommes » : là où, en l’homme, la nature seule parle, les mouvements sont toujours droits. Il n’y a rien de méchant, ils ne tendent pas à s’opprimer les uns les autres. Mais le problème est que, chez l’homme, la nature n’agit jamais seule et c’est pour cela qu’ils sont méchants.
Perversité = déviation, comportement qui, au lieu de se fixer sur la nature, se tourne vers autre chose.
Pour Rousseau, aucun homme ne tend