Commentaire d'arrêt Association ornithologie et mammalogique de Saône et Loire.odt
Dans l'arrêt du Conseil d'état du 3 décembre 1999, Association ornithologique et mammalogique de Saône et Loire, il est question de l'applicabilité d'une norme de droit interne postérieure à une directive communautaire. Le Code rural dans son article confie au ministre chargé de la chasse le pouvoir d'autoriser par voie d'arrêté l'ouverture anticipée de la chasse au gibier d'eau dans certaines zones. La date générale d’ouverture de la chasse relève du préfet dans chaque département. La fixation des dates de chasse engendre un contentieux abondant et l'annulation régulière des arrêtés ministériels en raison de leur méconnaissance de la directive du 2 avril 1979 qui concerne la protection des oiseaux sauvages. Le législateur décide donc de fixer lui même la date de la chasse au gibier d'eau entendant ainsi empêcher toute contestation devant le juge administratif. . En l'espèce, deux associations ont demandé au ministre de fixer au premier septembre 1998 la date d'ouverture anticipée de la chasse au gibier d'eau dans différents départements métropolitains. Le ministre du territoire et de l'environnement refuse de faire droit à cette demande par lettres du 30 juillet et du 20 août 1998 parce qu'il considérait qu'une loi du 3 juillet 1998 lui avait retiré la compétence pour prendre cette décision. Au regard de ces faits, les deux associations demande au Conseil d'état d'annuler pour excès de pouvoir la décision du 20 août 1998 par laquelle le ministre du territoire et de l'environnement rejette la demande tendant à fixer l'ouverture de la chasse au gibier d'eau au premier septembre 1998. Les associations demandent au ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement de fixer des dates plus restrictives que celles qui figurent dans la loi. Les décisions encourent l'annulation car elles se conforment à une loi contraire à