Comparaison des réclamations exprimées dans les cahiers de doléances à la ddhc et à la constitution de 1791 :
3736 mots
15 pages
« Nous jurons de ne jamais nous séparer, jusqu’à ce que la constitution du royaume soit établie et affermie sur des fondements solides et de nous réunir partout où les circonstances l’exigeront ». Voila le serment du Jeu de Paume que tous les députés de l’Assemblée Nationale, issue des Etats généraux, prêtent le 20 juin 1789. Cette Assemblée Nationale souhaite doter la France d’une constitution, comme cela avait été demandé dans les cahiers de doléances. Ces doléances sont des vœux adressés au roi par différents corps de l’Etat, essentiellement les Etat généraux, mais aussi les assemblées du clergé et les Etat provinciaux. Les cahiers sont rédigés par chaque collège électoral depuis les paroisses rurales, les villes, ils sont rassemblés au niveau du baillage et ensuite synthétisés en un unique cahier par ordre. A travers ces cahiers de doléances, le peuple exerce son devoir de conseil et d’information du roi. C’est pour lui un moyen d’être informé de l’état de l’opinion publique. Cependant les remontrances exprimées dans ces cahiers ne lient pas le roi, même si les trois ordres sont unanimes. A la suite de la rédaction de ces cahiers, les Etat généraux ont été réunis le 5 mai 1789 et se sont proclamés Assemblée Nationale constituante le 9 juillet. Cette assemblée c’est donnée pour but de rédiger une constitution pour l’état français, comme le montre se serment précité. L’idée de constitution veut marquer un contraste avec l’époque précédente, avec les lois fondamentales, qui ne réglaient par l’organisation générale des pouvoirs publics. De plus, l’écrit fait émergence dans cette organisation. La Constitution est avant tout considérée comme une protection : le texte définit les pouvoirs et limite leur exercice ; la Constitution place des bornes là où il n’en existait aucune. En 1789, on peut considérer que la Constitution se définit essentiellement au travers de la garantie des droits et de la séparation des pouvoirs. Ces deux concepts illustrent bien la vocation