Conflits et mobilisation sociale
Le conflit est le signe d'une opposition, d'un affrontement enter deux ou plusieurs groupes sociaux, en désaccord sur le fonctionnement de l'organisation sociale et sur ses buts.
Les conflits sont de toute nature. Ceux qui nous apparaissent comme plus « accessibles », les plus évidents, sont les conflits du travail; cependant, ils peuvent être de toute autre nature : ethniques, raciaux, religieux, culturels... Derrière une terminologie qui paraît évidente, on voit qu'on peut parler de lutte sociale, de lutte des classes (beaucoup dans les années 70, moins aujourd'hui), on peut parler de grèves ( mais ce n'est qu'une modalité d'action); on peut parler de mouvements sociaux; on peut parler d'action collective, mais cette fois ci on rentre dans le cadre de l'approche individualiste qui se pose comme question : « Comment l'individu entre t-il dans le groupe? » et non « Comment existe ce groupe en action? ». Le terme de mouvement social, apparaît lui, pour la première fois en 1830 dans la bouche de Fourrier et Marx le reprend dans son ouvrage « Misère de la philosophie ». C'est souvent un terme utilisé par défaut, notamment lorsqu'on ne peut utiliser « révolutionnaire » ou « lutte des classes ». Il existe du « collectif » dans nombre de phénomènes de mode, de diffusion de styles de vie, mais ce collectif résulte de phénomènes agrégatifs qui sont ceux du marché (départs en vacances, port de tennis au quotidien...). A travers des millions de décisions sérialisées libres, l'action des individus engendre des verdicts collectifs, souvent dotés d'une dynamique contraignante (« Il faut en être!! ». mais pour être modelés socialement, ces phénomènes ne sont pas en général le fait d'une intention explicite de coopération ou d'action concertée. I Le monde professionnel à l’origine de conflits sociaux 1° Une