Controle fiscal
Le contrôle fiscal constitue la contre partie du système fiscal essentiellement déclaratif. Il englobe les différentes procédures qui permettent à l’Administration fiscale de contrôler l’exactitude et cohérence des mentions portées sur les déclarations souscrites , de réparer les omissions, les insuffisances et les erreurs d’imposition. En effet, les déclarations établies par les contribuables sont présumées sincères et les comptabilités tenues régulières et probantes jusqu'à ce que l'administration fiscale apporte la preuve du contraire à travers la mise en œuvre d’un certain nombre de procédés de contrôle prévus en la matière. Le contrôle fiscal permet, donc, de s'assurer de la sincérité des déclarations souscrites. Il permet également de traduire concrètement le principe de l'égalité devant l'impôt par le biais de redressements et de sanctions fiscales à l'égard des personnes ne s'acquittant pas ou peu convenablement de leurs obligations fiscales. Outre le respect du principe d’équité devant l’impôt, les contrôles exercés par les services fiscaux répondent à un double objectif ; d’une part, assurer un équilibre dans les conditions d’exercice de la concurrence et d’autre part ; veiller à la stabilité des finances publiques. En ce qui concerne le respect des règles de concurrence , les entreprise qui respectent leurs obligations fiscales se trouvent concurrencées illégalement étant donnée qu’elles auront à supporter des charges fiscales supérieures à celles qui vont en éluder une partie ou la totalité . La vérification de comptabilité peut, dans ces conditions, atténuer ce type de distorsion. S’agissant des finances publiques, le contrôle fiscal participe directement aux équilibres budgétaires par le complément de ressources financières procurées au trésor public à travers les régularisations et rappels de droits opérés ; et indirectement , par l’effet dissuasif qu’il exerce à l’égard de toute tentation de minoration et de fraude fiscale .