La Guerre froide en Europe (1947-1991).

Deux après la fin de la Seconde Guerre mondiale, les relations entre les deux Grands se sont dégradées à tel point que 1947 ouvre une période d’affrontements idéologiques, politiques, économiques qualifiée de Guerre froide car jamais le conflit ne prit réellement une tournure militaire directe. Dès lors, les relations internationales sont marquées par cet affrontement. L’Europe, libérée de la barbarie nazie, commence à se reconstruire. Elle n’échappe pas au contexte international et devient l’un des lieux où la Guerre froide se manifeste avec le plus d’acuité, tant dans la partie ouest qui commence à donner forme à un timide projet européen que dans la partie est appelée à devenir l’espace des démocraties populaires. C’est là que les premières manifestations de la tension entre États-Unis et URSS apparaissent – Churchill n’évoque-t-il pas dès 1946 l’existence d’un « rideau de fer » parcourant l’Europe de la Baltique à l’Adriatique – mais c’est aussi le lieu où la fin du conflit se joue par la pression de multiples forces centrifuges, concourant à la déliquescence du système soviétique à la fin des années 1980. Il paraît donc intéressant d’analyser les manifestations de la Guerre froide en Europe et d’essayer de comprendre pourquoi cette région devient vite un enjeu dans la rivalité Est-Ouest. Pour ce faire, nous orienterons tout d’abord notre réflexion sur la naissance de la rivalité entre les deux Grands en Europe pour montrer ensuite en quoi cette région devient un lieu privilégié dans l’affrontement mais aussi l’espace où il prend fin.

I. La mainmise des deux Grands sur l’Europe…
( L’année 1947 : moment clé qui inaugure la Guerre froide en Europe ▪ Un continent meurtri et affaibli qui commence à se reconstruire alors que les questions sur son avenir semblent difficiles à résoudre (mésentente entre les Alliés) ▪ Le dialogue devient difficile entre les EU de Truman désireux