Critiques de la théorie des coûts de transaction
Si cette théorie présente un bilan empirique incontestable, elle fait l'objet de plusieurs critiques, qui ne font en fait que l'enrichir.
Une série de critiques peut être évoquée : * la théorie des coûts de transaction conduit à une conception de la firme qui ne donne pas de statut spécifique ni de position centrale au contrat de travail et au rapport salarial. * certains auteurs soutiennent que l’hypothèse de rationalité limitée n’est pas exploitée. A contrario, pour d’aucun, le rôle de l’opportunisme est surestimé : la conception de l’individu est régressive, l’étendue des comportements managériaux n’est pas totalement appréhendée. * la théorie des coûts de transaction reste, en ce sens, fondamentalement statique. Elle ne peut pas expliquer les relations dynamiques technologiques et changements institutionnels. * Granovetter, Goshal et Moran démontrent la dangerosité et la fausseté des prescriptions de l’économie des coûts de transaction qui confond inclinaison et opportunisme comme manifestation comportementale. * Elle semble accorder une grande place à l'opportunisme des agents et à la délinquance managériale, qui ne serait pas profitable à terme * Elle ne fait pas de différence entre l'opportunisme comme inclinaison et l'opportunisme comme comportement * Elle oublie de prendre en compte le fait que les coûts de transaction d'aujourd'hui sont en fait des investissements dans la mesure où ils correspondent à un processus d'apprentissage collectif, autant en termes financiers que de développement des compétences. * Elle surestime la capacité de l'entreprise à procéder à des changements structurels importants (désinvestissements extraordinaires, …) puisque ces derniers ont eux même des coûts