Le savoir et la croyance, en leur sens le plus large, ont un point commun : chacun prétend délivrer une vérité.Les théories scientifiques prétendent dégager certaines lois régulières expliquant les phénomènes physiques, ou bien établir indubitablement des démonstrations mathématiques.C'est pourquoi le savoir semble destiné à faire disparaître la croyance, partout où elle règne encore.Pourtant, le progrès considérable du savoir scientifique accompli depuis plusieurs siècles n'a pas fait disparaître la croyance, bien au contraire : superstitions et religions conservent toute leur audience.À ceci s'ajoute que le domaine de la croyance (l'existence de Dieu, la vie après la mort) semble parfois exclure toute connaissance scientifique.En particulier, les sciences de la nature (physique et biologie) sont fondées sur l'observation de faits et permettent d'établir des lois.La science a donc pour elle la certitude des faits observés.Lorsqu'une croyance religieuse entre en contradiction avec une théorie scientifique, elle ne peut établir sa propre vérité sur aucune observation réelle.À ceci s'ajoute que les croyances se contredisent, sans qu'aucune ne puisse affirmer sa supériorité par des raisons claires : la religion chrétienne décrète que les âmes seront damnées ou sauvées ; la religion hindouiste affirme la réincarnation des âmes, etc.
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De part sa nature, dans sa définition même, le savoir semble a priori exclure nécessairement la croyance, quel que soit sa forme. Néanmoins, la démarche scientifique reflète cependant certaines croyances, qu’il s’agisse de la « foi » en la science ou encore de la « foi » en l’homme et en sa raison. Finalement, le fait que le savoir n’est qu’une modalité de la croyance met en évidence des limites à la connaissance scientifique, ce qui révèle le caractère légitime et quasi nécessaire de concilier savoir et foi. Il faut donc, grâce à son libre arbitre, arrivé à faire un choix « éclairé par la raison » pour arriver à choisir de croire