I. INTRODUCTION1

La Guinée est située en Afrique de l’ouest avec une population de 10 millions d’habitants avec une superficie de 245857 Km2.Elle est divisée en quatre régions naturelles (basse guinée, moyenne guinée, haute guinée et guinée forestière).
La population est en majorité agriculteurs, soit 70% contre 90% dans les années 60 avec plus de 700.000 petites exploitations d’une taille moyenne de deux hectares. Le secteur agricole a constamment régressé en valeur relative dans le PIB passant de 90 % en 1958 à 62 % en 1971,
46 % en 1988 pour avoisiner 7 % de nos jours. Le potentiel hydrographique est abondant c’est à juste titre que le pays est surnommé le château d’eau de l’Afrique occidentale puisque la plus part des cours d’eau de l’Afrique de l’ouest y prennent source. Le découpage en quatre régions naturelles permet des cultures tout au long de l’année et les terres arables foisonnent. Pourtant la guinée est loin d’atteindre l’autosuffisance alimentaire, tout pousse en guinée et on importe tout. Les moyens de production rudimentaires et le manque d’encadrement et de formation des paysans constituent les principales raisons de la baisse de la production agricole. Ce qui fait de la guinée un pays résolument tourné vers l’importation, avec pour conséquence une balance commerciale déficitaire. Le problème de l’agriculture guinéenne n’est pas lié au manque de financement de la part des bailleurs de fond qui ont englouti des centaines de millions de dollars dans ce secteur mais la corruption au niveau de l’état, a toujours empêché la bonne utilisation des fonds. C’est la raison pour la quelle, les partenaires sociaux conscients de la pauvreté qui touche les populations rurales dans leur ensemble, surtout les femmes à cause de la mondialisation qui affecte les paysans africains exposés à la concurrence rude avec leurs homologues nord américains et européens subventionnés, ont privilégié les microprojets pour aider les paysans à travers des coopératives.