Georges Jacques Danton, né le 26 octobre 1759 à Arcis-sur-Aube, est un avocat modeste et inconnu à la veille de la Révolution. Il va faire ses classes révolutionnaires à la tête des assemblées de son quartier et en particulier du club des Cordeliers, dont il devient un orateur réputé. C’est la chute de la monarchie qui en fait un des chefs de la Révolution. Danton se fait nommer au ministère de la Justice. Le 4 octobre 1793, Danton propose de déclarer que la patrie n’est plus en danger et le 9 octobre, il quitte ses fonctions de ministre. Les attaques des Girondins à la Convention se concentrent sur lui, Marat et Robespierre accusés d’aspirer à la dictature. Son influence est en baisse, au profit de Robespierre qui devient le vrai chef de la Montagne. Peut-être écœuré par ses attaques et par l’échec de ses tentatives de conciliation, Danton se fait envoyer par la Convention en Belgique le 30 novembre1793 alors que débute le procès de Louis XVI. Danton n’a sans doute pas voulu la mort du roi mais il la votera. Il revient en France le 16 février 1794 mais on ne le voit pas reparaître à la Convention du 17 février au 8 mars. Le 30 mars 1794, le Comité ordonne l’arrestation de Danton, Delacroix, Desmoulins et Philippeaux. C’est Saint-Just qui est chargé du rapport devant la Convention soutenu par Robespierre. Le procès est ouvert le 2 avril et Danton sera guillotiné le 16 germinal an II (5 avril 1794) à trente-quatre