Discours sur le colonialisme
I- Un discours poignant
a) Présence forte du locuteur
- Anaphore de « je parle » (l.28-36) : l’auteur affirme sa voix, le lecteur est capté
- Pronom personnel « je », déterminant « mon », pronom tonique « moi » (l.22-28-36) et « moi je » doublement du pronom : insiste sur la présence du locuteur
- Verbes de perception « j’entends » l.24, « je regarde et je vois » (l.3) : côté observateur, témoin ce qui donne de la crédibilité à Césaire
b) Un art oratoire maîtrisé
- Impératif « parlons » + 1ère personne du pluriel + « mais » en début de phrase = invitation et marque de l’oralité
- Trois questions « Sécurité ? Culture ? Juridisme ? » : rythme effréné de ces trois questions qui se suivent et ne sont composées que d’un seul mot.
- Simulation d’un dialogue avec des mots qui se font échos d’un paragraphe à l’autre, comme un jeu de questions/réponses :
- « on me parle de progrès » / « moi je parle de société vidée d’elle-même »
- « on me lance à la tête des faits, des statistiques » / » moi je parle de milliers d’hommes »
è Cela ajoute du crédit à Césaire puisqu’il prend en compte les arguments de l’autre
Césaire reprend un à un tous les arguments des colonisateurs pour les réduire à néant.
II- Une réfutation habile
Exposition de la thèse adverse pro-coloniale
Réfutation de cette thèse par Césaire
1) « Sécurité ? » : l’interrogative permet d’emblée de remettre en cause l’argument de la sécurité
« la force …. Le heurt » (l.3)
2) « Culture ? »
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