Dissertation roman moral
Or, l’œuvre romanesque est fondamentalement défini par son ouverture à la pluralité des interprétations et par son absence de « sens unique ». Si le jugement moral pourrait s’appliquer à un personnage –cas auquel il serait jugement d’un ensemble d’actes-, l’applique à l’œuvre dans sa totalité semble être une aberration. Dés lors, la représentation de l’immoralité ne suffit plus pour affirmer l’immoralité du roman, et la distance entre l’auteur ou l’œuvre et ce qu’elle représente permet de déplacer de façon exclusive le critère moral sur la faculté définie précédemment : celle d’explorer l’existence, de la décrire, de l’analyser et …afficher plus de contenu…
Cette « éthique de l’authenticité » qui gouvernerait le roman, à la manière de celle que les philosophes existentialistes comme J.P. Sartre ont théorisé, consisterait à nier l’existence d’une morale préalable et absolue mais à affirmer fermement l’obligation d’être fidèle à la façon dont on s’est soi même défini (authenticité s’opposant à ce que Sartre appelle la « mauvaise foi »). Ainsi, la fameuse « querelle de l’aveu » ayant suivi la publication