Dom Juan Acte V
Ce dénouement de Dj a été annoncé un peu plus tôt dans l’acte 3 scène 2 par la rencontre avec le pauvre, personnage emblématique et représentant de Dieu : il est temps pour DJ d’affronter son destin et de subir le châtiment divin dans un ultime combat contre Dieu
I/ La damnation de Dom Juan, un châtiment mérité ?
a) Dom Juan, la figure du matérialisme athée ?
Dom Juan incarne la figure du matérialiste athée, en effet il y a deux formes de libertinage, le libertinage de mœurs dont il n’est plus question ici et l’agnosticisme / l’athéisme.
Ainsi, Dom Juan méprise la métaphysique, il apparaît comme le porte-parole du matérialisme et de l’empirisme, puisqu’il considère qu’on ne peut connaître que ce qui est observable par les sens.
Son mépris pour la religion est présent dans le champ lexical de la superstition, « spectre, fantôme, diable ». La gradation « spectre, fantôme ou diable » indique que pour lui la religion est réduite au rang de croyance primitive.
Son matérialisme est particulièrement bien évoqué, dans l’expression de la volonté : « je veux voir ce que c’est ». Ainsi il n’accorde de crédit qu’à ce qui est observable par les sens.
b) L’endurcissement au péché, l’orgueil du libertin.
Cependant, Dom Juan pèche également par endurcissement au péché. Il est coupable d’orgueil, et ne supporte aucune autorité, qui pourrait limiter sa liberté.
Son orgueil est révélé par la question de rhétorique : « qui ose tenir ces paroles ? ». Dom Juan ne cesse de s’endurcir au péché comme le révèle l’hyperbole : « rien n’est capable de m’imprimer de la terreur ».
L’allitération en « r » renforce ce sentiment d’orgueil. L’orgueil est également montré par la répétition « non, non »
Dom Juan va jusqu’au bout. Désarmé par l’apparence du spectre, il veut pourtant s’en tenir à sa seule expérience sensible (« je veux voir ce que c’est », « je veux éprouver avec mon épée si c’est un corps ou un esprit »).
Ses