Dubet
Il semble que divers modes d’articulation de l’individu et de la société sont disponibles au sein de cette époque contemporaine et que ceux-ci les renvoient à différentes manières dont tiennent les sociétés.
Les deux figures sont celles de l’emboitement de l’individu dans la société ainsi que la façon dont il est projeté au sein de celle-ci.
L’individu emboité.
Cette conception suppose que la société soit définie comme un système intégré précédant les acteurs. Ainsi, la société socialiserait les individus comme étant des individus et non comme des clones surmontant ainsi la contradiction entre holisme et individualisme.
La première étape du raisonnement est de nature Holiste: l’individu intériorise le social par un ensemble de normes et de valeurs qu’il s’approprie de manière singulière. Il perçoit l’intériorisation de cette contrainte comme sa propre création, comme la construction de sa propre personnalité. Ainsi, il oublie les conditions de sa socialisation et fini par se croire le produit de ses propres œuvres, la société est première et l’individu l «’avale».
Selon Elias, plus l’individu est moderne, plus il est profondément socialisé et plus il se perçoit comme sa propre création.
Mais si nous en restions la, l’idée de société ne permettrait pas de répondre au problème posé par les sociétés modernes: «comment des ensembles cohérents et organisés peuvent-ils être composés d’individus libres ?».
Selon Riesman, l’homme des sociétés traditionnelles serait déterminé par les attentes du groupe, par des obligations cultuelles et qu’il ne possèderait qu’une gamme de réponses prévisibles pour répondre à des questions elles même prévisibles. L’homme des sociétés modernes serait donc intro-déterminé, possédant un for intérieur moral lui permettant de résister aux fluctuations de la vie sociale.
L’individu pourrait donc inventer librement les réponses les mieux adaptées au fonctionnement de la société.