vant d’aller plus loin dans l’analyse de quelques chiffres, il faut faire quelques remarques sur les résultats qui appuieront nos réflexions. Il existe une abondance de chiffres sur l’activité des LBO. Pour autant, toutes ces données ne présentent pas des gages de fiabilité parfaite dans la mesure où leur champ de pertinence et les concepts sur lesquelles elles s’appuient ne sont pas toujours définis. Parmi les plus solides, celles de l’AFIC doivent être mises en avant mais elles ne recouvrent que l’activité des adhérents de l’association. Cela signifie que tout un pan de l’activité des LBO n’est pas cernée par ces données et notamment ce qui recouvre la part portant sur de petites, voire très petites opérations, pas plus d’ailleurs que les opérations qui se concluent exclusivement entre industriels. Dans ce contexte, nous présenterons des informations qui nous semblent non contestables dans la mesure où elles sont un bon reflet de la situation du moment, sans chercher à en extraire des interprétations dont le sens pourrait toujours être contesté. Enfin, pour terminer, nos remarques concerneront aussi bien le cas français que le contexte européen ou mondial, tant il est vrai que dans ce type d’opérations comme dans d’autres, les interdépendances géographiques sont fortes.
Dans le contexte français, il n’est pas inutile, avant d’aborder 2009, de dire quelques mots sur l’année
2008. Cette dernière, selon les aspects auxquels on s’attache, conduit à des jugements contrastés.
Selon l’AFIC 1, s’agissant des levées de fonds à destination des LBO, elle a constitué une année record
(+32% avec 9 milliards d’euros de levée de fonds à destination de ce type d’opération). En revanche les fonds investis dans les LBO par les adhérents de l’AFIC passent de 10,3 milliards d’euros en 2007 à 7,4 milliards d’euros en 2008. Il est donc clair que la crise atteint le secteur dès 2008. L’AFIC n’est pas en mesure, on le comprend, de fournir les chiffres pour l’ensemble