Ecjs sur l'affaire rannucci
II_Le processus judiciaire
A_Le procès
Le procès de Christian Ranucci s'ouvrit au palais de justice d'Aix-en-Provence le 9 mars 1976 dans une ambiance surchauffée.
En effet, l'opinion publique française était alors sous le choc de l'enlèvement et de l'assassinat à Troyes du petit Philippe Bertrand; son assassin, Patrick Henry, avait été confondu moins de trois semaines avant l'ouverture du procès Ranucci. Le président Antonna ouvrit les débats.
Quatre jurés furent récusés : une mère de trente-trois ans jugée trop émotive, et trois hommes d'une cinquantaine d'années jugés trop vieux que pour prononcer un verdict de clémence.
Le jury se composa finalement de onze jurés, soit neuf titulaires et deux remplaçants. Ranucci choqua dès son entrée dans la salle d'audience car adoptant une attitude arrogante et étant vêtu d'un costume bleu canard. La lecture de l'acte d'accusation dura près d'une demi-heure.
Puis, l'audience débuta par une description de la personnalité de Ranucci. L'accusé, arrogant et antipathique, agaça manifestement le public.
Interrogé au sujet du plan qu'il avait établi du lieu de l'enlèvement, il fit mine de ne pas comprendre, puis reconnut finalement en avoir été l'auteur mais l'avoir établi sous la contrainte des policiers.
Interrogé sur le couteau, Christian nia pour la première fois en être le propriétaire; jusqu'alors, il avait reconnu que le couteau lui appartenait et avait persisté dans cette attitude même après avoir rétracté ses aveux.
Interrogé sur les lanières de cuir retrouvées dans son véhicule et qui semblaient former un fouet, Ranucci en revint à l'explication du scoubidou qu'il avait appris à faire à l'armée.
On évoqua ensuite un pantalon taché de sang retrouvé dans le coffre de la voiture de Ranucci. L'analyse du sang avait permis d'établir qu'il était du groupe A, le même que celui de la victime mais aussi le même que l'accusé. il affirma que le sang était le sien car il s'était blessé lors de l'accident.