"Elle" s'en est allée ...
Un beau matin, « Elle » a tiré sa révérence, elle s'est éteinte dans son lit en dormant sans faire de bruit ... Elle nous laisse là, tout étourdis, ne sachant que dire, le chemin sans elle sera bien difficile. Nous savons tous que la Vie s’arrête un jour, laissons le temps au temps qui apaisera le chagrin petit à petit ; il faut laisser du temps pour que les bons souvenirs reviennent et apaisent les souffrances.
Dans une existence, il y a peu de relations qui soient aussi longues, aussi intimes et aussi riches en souvenirs communs que celles qu’on entretient avec un frère ou une sœur. « Elle » est décédée, on perd une partie du passé dont elle était dépositaire. C’est une partie de son identité qui s’en va : les souvenirs de qui on était enfant, le témoin du passage de l’enfance à l’adolescence, de l’adolescence à l’âge adulte, le témoin aussi de tous les événements familiaux, heureux ou douloureux. Un frère ou une sœur est une personne unique dans une vie.
Certes, c’est un réconfort de penser que, dans son sommeil, « Elle » va désormais enfin connaître le repos. Un dernier au revoir l'accompagnera dans son dernier voyage. Malgré le chagrin et la souffrance de la séparation, seul son prénom restera à jamais vivant dans notre cœur. Victor Hugo n’a-t-il pas dit : « On passe une moitié de sa vie à attendre ceux qu'on aimera et l'autre moitié à quitter ceux qu'on aime ». Mais comment apprivoiser l'absence après le décès d'un être cher ? Le deuil a un début, un milieu mais a-t-il une fin