Ergonomie
Le terme « ergonomie » vient du grec ancien ἔργον / érgon (« travail ») et νόμος / nόmos (« loi »). C'est en 1949, lors de la première réunion de l'Ergonomics Research Society, que Murrel l'employa pour la première fois.
Les systèmes concernés par cette adaptation peuvent être des espaces physiques de travail (par ex. postes de contrôle, chaînes de production), des éléments de ces espaces (par ex. synoptiques, contrôles-commandes), des processus de gestion de la production, des interfaces professionnelles ou grand public (on parle alors d' interface homme-machine), telles que des logiciels, des sites internet/intranet, ainsi que l'organisation du travail (rotation des horaires, organisation des services) ainsi que des modes de management.
L'ergonomie est multidisciplinaire. Elle se définit par l'objectif à atteindre et non par la méthode. Elle utilise des connaissances et des méthodes issues de la physiologie du travail, de la psychologie cognitive (mémoire, attention, perception, apprentissage…) et de la psycho-physiologie (vigilance, postures, conditions de travail…), de la sociologie des organisations (répartition des fonctions, organisations de la chaîne de commandement, de la chaîne fonctionnelle, de la psychologie sociale, de la linguistique, entre autres : en fait toutes les sciences relatives à l'homme).
Elle est fondée sur des modèles de la situation de travail (en particulier celui de Jacques Leplat ) qui mettent l'accent sur la différence de nature entre la tâche (projet, consigne, du domaine du virtuel, du futur) et l'activité (du corps - dont le cerveau bien sûr) qui prend des postures et fait des mouvements, actionne des commandes, gère (consciemment ou non) des processus de pensée, communique avec autrui, organise ses actions etc.
Le premier trait dominant de l'analyse de cette activité, c'est que l'opérateur "régule" son activité, en fonction de son environnement externe, de son état interne (fatigue par exemple) pour obtenir un