Et si le terrorisme manipulait les médias ?
Les événements du 11 septembre 2001 à New York et Washington ont marqué un tournant majeur quant à la place du terrorisme dans les préoccupations internationales (l’Afrique n’étant pas du reste). Malgré leur portée symbolique, ils ne se sont pas produits cependant de but en blanc et ne faisaient que s’inscrire dans une tendance évidente depuis plusieurs années. En vérité, ils n’ont fait que porter au degré supérieur et plus global une pratique de la terreur déjà, hélas ! bien développée depuis le mouvement anarchiste, les guerres de libération, les luttes antirébellions et les affrontements de la guerre froide ; c’est de là que dérivent les défis et l’impact actuels du "terrorisme international. Terme popularisé en 1981 par le secrétaire d’Etat américain..., ou plus exactement d’un terrorisme s’attaquant au système politico-économique dominant, désigné de la manière la plus nette par les intérêts stratégiques américains.
Avant toute chose, il serait judicieux de décrire et de comprendre ce qu’est le terrorisme. C’est le recours illégitime à la violence contre des individus ou des biens afin de contraindre et intimider des Etats et des sociétés pour des revendications politiques exprimées la plupart du temps en termes sociaux, économiques ou religieux. Il se distingue fondamentalement de la criminalité, organisée ou non, par le fait que son objectif premier n’est pas un gain financier. Sa forme varie sans cesse, notamment en fonction des cycles de la répression dont il fait l’objet. En réalité, le terrorisme vise d’abord à terroriser. Son impact effectif n’est qu’un moyen et non une fin. Celle-ci, est d’influencer des esprits, ceux des hommes et des femmes qui, par leur action ou au contraire leur inertie, peuvent avoir une influence quant aux objectifs politiques visés par les