Evaluation d'outils cartographiques
Quel veilleur n'est pas confronté au doute lorsqu'il doit choisir une solution de veille et lorsqu'il doit la justifier auprès de sa direction. Sur quels éléments et critères reposent ce choix et comment susciter l'adhésion ? La mise en place de certains outils de veille représente un coût et l'emploi de ressources qu'il ne faut surtout pas négliger. Or, combien d'outils très prometteurs ont très vite déçus et ont été abandonnés parce qu'ils ne répondaient ni aux besoins, ni aux usages et ne reposaient sur aucun objectif clairement défini. Un choix inapproprié peut avoir des conséquences néfastes sur la veille dans l'entreprise. En effet, il peut remettre en question l'essence même du processus de veille au sein de cette organisation. Et au delà le métier de veilleur, sa légitimité!
C'est dans ce contexte qu'intervient l'évaluation. Elle va permettre une analyse fine et comparative des outils de veille par une observation précise des logiques fonctionnelles et conceptuelles. L'évaluation se veut professionnelle, experte et rigoureuse en s'appuyant à la fois sur un cadre méthodologique propre à l'analyse des pratiques documentaires et un cadre de référence métier spécifique à la veille. Ainsi, une grille d'analyse va permettre d'évaluer les outils pas à pas et d'en retirer « la substantique moelle ».
Le présent dossier réfère cette double tâche en action. Par ailleurs, le veilleur a une double posture d'évaluation qui l'incite à être l'observateur et l'observé. En effet, il observe l'outil et en décrit ses logiques, mais il observe aussi sa propre expérience d'utilisateur. Ainsi, cette démarche de « pratique réflexive » crée les conditions favorables à l'émergence d'une posture créatrice de nouveaux savoirs en action et de détection de nouveaux usages. Marcher et se regarder marcher en quelque sorte!
5 outils sont évalués dans cet ordre : Wordmapper, Tropes/zoom, Visual Link Desktop, Visual thésaurus et Ujiko... L'évaluation se construit