Explication de kant : "« tout homme a une conscience et se trouve observé..."
« Tout homme a une conscience et se trouve observé, menacé, de manière générale tenu en respect (respect lié à la crainte) par un juge intérieur et cette puissance qui veille en lui sur les lois n’est pas quelque chose de forgé (arbitrairement) par lui-même, mais elle est inhérente à son être. Elle le suit comme son ombre quand il pense lui échapper. Il peut sans doute par des plaisirs ou des distractions s’étourdir ou s’endormir, mais il ne saurait éviter parfois de revenir à soi ou de se réveiller, dès lors qu’il en perçoit la voix terrible. Il est bien possible à l’homme de tomber dans la plus extrême abjection où il ne se soucie plus de cette voix, mais il ne peut jamais éviter de l’entendre. », Kant.
Kant nous parle dans cet extrait de son œuvre Critique de la raison pratique de la dimension morale de l'homme, le thème précis abordé est la conscience de l’homme. Sa thèse, qui apparaît dans la première phrase du texte, est la suivante : un caractère essentiel de l'homme est d'être conscient ; et ce fait implique nécessairement qu'il a une dimension morale, c'est-à-dire la capacité de juger en termes de bien et de mal chacun de ses actes comme ceux d'autrui. L’analyse à laquelle se livre Kant nous incite à considérer l’origine de la conscience morale et les impacts qu’elle exerce sur les hommes. D’où vient cette conscience morale ? En quoi nous est-elle utile? Nous est-il possible de s’en affranchir ? Quelles en serons les conséquences ? Tout autant de questions qui demandent de réfléchir en profondeur et que nous analysions l’origine de la conscience morale, ainsi que l’analyse de la condition d’un homme dépourvu de cette morale.
Le bien et le mal sont des notions familières. Elles orientent nos actions et nos jugements, et nous permettent de faire la part de ce qui mérite d'être poursuivi et réalisé et de ce qui mérite d'être condamné et empêché. La morale, considérée sous cet aspect, peut donc être définie comme « science du