Extension procédures collectives
En matière de procédure collective, l'extension de la procédure conduit à placer en redressement ou en liquidation judiciaire une personne qui ne remplit pas nécessairement les conditions. En effet, il s'agit de soumettre une personne à une procédure déjà ouverte à l'encontre d'une autre personne. La procédure collective sera unique, conduite par des organes identiques et englobant l'ensemble de leurs éléments d'actifs et de passifs.
Etant donné que l'extension de procédure est une création prétorienne, elle a évolué puisqu'on a constaté que du fait de l'ouverture d'une procédure, une autre procédure devait être ouverte à l'encontre d'une ou plusieurs autres personnes.
En effet, avant 2005 le Code de commerce prévoyait cette solution que ce soit en raison de la responsabilité indéfinie et solidaire des associés d'une société ou que ce soit à titre de sanction contre des dirigeants fautifs. Or, ces il ne s'agissait que de fausses extensions puisqu'il y avait ouverture autonome d'une autre procédure collective (I).
C'est pourquoi la loi de sauvegarde des entreprises instaurée en 2005 à supprimé ces fausses extensions en limitant les causes d'extension de la procédure à deux hypothèses : la fictivité et la confusion des patrimoines qui auront de multiples effets à l'égard des structures concernées par l'extension (II).
Le régime procédural de l'extension
La jurisprudence a progressivement encadré l'extension de procédure en créant des conditions de fond et de forme (A), qui a conduit à la multiplication des extensions systématiques n'ayant pas réellement le caractère d'extension (B).
A) Conditions et qualité nécessaires pour demander l'extension
En vertu de l'article L621-2 al 2 du Code de commerce le tribunal compétent pour connaître de l'extension de la procédure est le tribunal ayant ouvert la procédure initiale.
L'action en