Fiche de lecture de menon de platon
Au fond, ce que notre époque entend par le mot « progrès », ce sont les inventions et les découvertes qui ont depuis un siècle tellement augmenté le pouvoir d’une partie de l’humanité. Cette idée, au moins, est précise. Mais, elle semble trop étroite et insuffisante. Progresser implique l’idée qu’on a acquis un bien que l’on ne possédait pas, ou anéantit un mal dont on souffrait ; l’idée de progrès suppose donc une définition du bien et du mal, sur laquelle on serait d’accord. Ceci posé, on peut admettre que tout l’effort que l’homme fait pour créer des instruments ou pour découvrir des notions qui lui permettront d’écarter les dangers et les causes de la douleur dont il est entouré est un bien et par conséquent un progrès. Ainsi entendu, le progrès ne se limiterait pas aux inventions et découvertes des deux derniers siècles ; il faudrait l’étendre à tous les efforts que l’homme a fait pour créer l’outillage et la science, qui lui servent pour vivre, depuis la découverte des métaux, la culture des plantes, la domestication des animaux, jusqu’aux toutes dernières inventions en passant par les explorations des planètes. Dans ce sens, l’histoire de l’humanité peut apparaître comme immense