Fiche lecture
Annie Ernaux - 1983
Présentation
Un début semblable à l’amant de Marguerite Duras où l’on commence par une anecdote. L’autobiographie ici est donc déclenchée par une expérience vécue, l’obtention se son CAPES et la mort de son père (deux événements importants qui se sont passés en peu de temps).
Cette réussite à l’examen ne déclenche pas chez elle une grande satisfaction puisqu’elle semble gâchée par quelque chose : la mort de son père.
Première description de la mort de son père
Paradoxe : l’évènement heureux vécu mal, et la mort de son père décrite sans sentiments affectifs.
Le passage sur la description de la mort est dénué de sentiments : Ernaux ne fait qu’une approche factuelle dans l’ordre chronologique.
Elle ne semble pas impliquée : on dirait un narrateur externe.
Pudeur ou difficultés d’exprimer ses sentiments?
Elle est en état de choc, et n’a donc pas de prise avec la réalité : elle ne prend pas encore conscience de la mort de son père. On ressent un état traumatique chez elle, sa mère, ses proches. Ce sont des personnes d’un milieu modeste (on ne ferme pas le bar).
La mort fait partie de la vie. On cède alors à un rituel : - l’annonce de la mort : elle n’a pas revue son père vivant. - la toilette : elle raconte la toilette du mort de manière crue (elle n’omet aucun détail). - la veillée funèbre - les préparatifs de l’inhumation - après la famille, l’avis des proches - les obsèques.
On n’apprend peu de choses sur son père sauf qu’il était nostalgique de sa jeunesse (photo dans son porte feuille) Il était fier de sa fille.
Quand on est mort, on n’a plus aucune retenue (on ne s’appartient plus).
La mort est impudique : il n’existe plus en tant que personne.
Sa mère parle au père comme s’il était enfant : état de dépendance.
- situer le passage dans l’œuvre : donner la nature de l’œuvre auquel le passage appartient, sa date de publication, le mouvement littéraire auquel il se rattache. - Résumé bref du passage -