Fin de partie scene d'exposition
Préambule
Absence de scène et d’acte. Une suite continue de répliques.
Les personnages présents sur scène durant la totalité de la représentation (présents ou dans leur poubelles). Quelques tentatives de Clov de s’isoler dans sa cuisine mais la cuisine est un lieu scénique et non un lieu hors scène type coulisses.
Début paradoxal : 3 pages de didascalies, impliquant silence et mobilité de Clov dans un jeu mécanique, voire absurde, incompréhensible pour le spectateur.
Dans l’ensemble du texte une présence inhabituelle des didascalies qui occupent quasi un tiers du texte par rapport aux répliques.
Brouillage générique : les didascalies renvoient plutôt au mime, peut-être à un art circassien. Absence de séparation entre différentes scènes pose le problème du développement de l’action dramatique. Peut-on même parler d’action dramatique ?
1. une structure perceptible malgré l’imprécision Ouverture apparentée à une scène d’exposition : Clov, seul, didascalie montrant un comportement absurde difficile à comprendre, répétitif, mécanique. Réplique en forme de synthèse de l’objet de la pièce : « c’est fini, ça va finir, ça va peut être finir […] un jour soudain, c’est un tas, un petit tas, l’impossible tas. » On dès lors le sens du titre et l’objet même de la pièce
Une conclusion en échos à l’ouverture « Hamm : C’est finit, Clov, nous avons fini. Je n’ai plus besoin de toi. » L’ultime réplique attribuée à Hamm et miroir de la présence sur scène de Clov au début. La réplique est fréquemment en redondance des didascalies par exemple « il enlève ses lunettes) Essuyer (Il sort son mouchoir e,t sans le déplier, essuie ses lunettes.) Et remettre. (Il remet son mouchoir dans sa poche, remet ses lunettes.) Monologue où Hamm apparaît définitivement seul réduit à garder seulement son mouchoir qu’il finit par poser sur son visage, métonymie probable de la mort qu’on couvre dignement d’un drap mais ici