Fin de partie: un ressassement du vide, la répétition du rien.
Durant la pièce de Fin de partie, il est possible de voir que les personnages principaux, Hamm et Clov, parlent en général pour ne rien dire. Leurs mots sont vains, leurs phrases ne servent qu'à combler le vide. On peut déjà voir alors qu'il n'y a aucun but précis, si ce n'est celui de combler. Le vide de l'histoire apparaît alors, le vide des mots. Par exemple, quand Hamm demande à Clov à plusieurs reprises de bien le remettre au centre du plateau : cela semble inutile, dépourvu de sens et sans grand intérêt. C'est donc le vide d'un point de vue littéraire : le style de Beckett prête des mots dépourvu de tout style ordinaire, les phrases sont simples, répétitives et brèves. Ceci crée alors une mécanique, plus qu'un style fluide, une mécanique dépourvue d'humanité : c'est précisément ce qui l'en rempli. De plus, ces mots, ces phrases vides en général sont systématiquement répétées, comme par exemple quand Hamm réclame à plusieurs reprises dans la pièce son calmant. Ceci accentue le côté mécanique, épuisant, qui se