Garneau et Grandbois
Thèse:
Certains diront que les deux auteurs, Garneau (1912-1943) et Grandbois (1900-1975), traitent le thème de la fatalité de façon similaire, car les deux auteurs ressentent un sentiment d’impuissance qui en vient à représenter la fatalité. En effet, Garneau, diagnostiqué avec une lésion au cœur, vient personnifier celui-ci par l’oiseau qui est pris au piège dans sa cage d’os, la cage thoracique, faisant son nid de mort. «L’oiseau dans ma cage d’os, C’est la mort qui fait son nid».1 L’auteur personnifie son cœur en oiseau et fait usage d’une métaphore pour démontrer son état de santé. En effet, son cœur est pris au piège dans sa cage thoracique et n’a d’autre choix que de former son nid de mort, car en aucun moyen il ne pourra en sortir. Il vient donc exprimer sa propre fatalité dans son poème. Pour ce qui est de Grandbois, les tourments et la solitude le rongent et l’entraîne dans une fosse, qui personnalise la mort. «Ô vous pourquoi creuser cette fosse mortelle».2 Le «vous» personnalise ici les tourments qui le rongent et qui l’entraînent petit à petit, dans une fosse mortelle. En conclusion, les deux auteurs traitent de la fatalité de façon similaire en utilisant la mort, mais surtout, en se voyant eux-mêmes comme la cause de cette fatalité soit Garneau avec son cœur et Grandbois, son aspect psycologique.
Antithèse:
D’autres diront que les deux auteurs traitent du thème de la fatalité différemment. En effet, Garneau voit la fatalité selon le point de vue qu’il est impuissant face à ce qui se passe et qu’il ne peut rien faire pour laisser son oiseau sortir de sa cage tandis que Grandbois s’impose cette fatalité en créant sa solitude et ses tourments. «Il ne pourra s’en aller, Qu’après avoir tout mangé, Mon cœur, La source du sang, Avec la vie dedans». L’auteur utilise ici la rime de type