◄ Retour au site académique Aix-Marseille Histoire et Géographie Doctrine Truman, doctrine Jdanov, la cassure de 1947
Dominique Santelli Le 18 avril 2004 Professeure au Collège Chevreul Champavier MARSEILLE domi.santelli@wanadoo.fr

Le contexte Avant même la fin de la guerre des désaccords commencent à apparaître entre les Alliés : sur l’éventualité de nouvelles réparations allemandes, sur les zones d’influence en Europe, sur les frontières de la Pologne. Très rapidement ces désaccords se transforment en affrontement des deux grands vainqueurs de la guerre, des deux grandes puissances de l’époque qui marque pendant près d’un demi-siècle l’ordre international et s’achève par l’ouverture du mur de Berlin et l’implosion de l’URSS. La « Grande Alliance » n’existe déjà plus vraiment dans les conférences qui ponctuent la fin de la guerre (Yalta, Potsdam). Devant les changements territoriaux qui affectent l’Europe Centrale et Orientale, Churchill, dans un célèbre discours de 1946 à l’Université de Fulton aux Etats-Unis, parle d’un « rideau de fer » tombé sur l’Europe. Formulée début 1947 par le financier américain Baruch, puis popularisée la même année par le journaliste Lippmann, c’est l’expression « guerre froide » que l’histoire retient pour désigner une confrontation dans laquelle la guerre est rendue impossible par la possession de la bombe atomique. « Guerre impossible, paix improbable » dit Raymond Aron à propos de 1947, « année terrible » selon lui, année qui révèle à l’opinion publique mondiale la rupture des deux Grands, porteur chacun d’un message universaliste, divisés en deux camps réducteurs et manichéens. Deux blocs que tout oppose et où tous les moyens sont bons pour marquer des points à condition d’éviter l’affrontement armé direct. Problématique Quelle vision opposée du monde proposent les Etats-Unis et l’URSS à travers les doctrines Truman et Jdanov et quels moyens se donnent-ils pour arriver à leurs fins ? Étude de documents Objectifs de contenu 