Hierarchie
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HIÉRARCHIE DE PLACES CENTRALES VS HIÉRARCHIE DE RÉSEAUX : UNE REVUE DE LA LITTÉRATURE
Aurélie Lalanne Université Bordeaux Montesquieu Bordeaux IV GREThA UMR-CNRS 5113 Avenue Léon Duguit 33608 Pessac France aurelie.lalanne@u-bordeaux4.fr Résumé. Alors que prévalent les théories de Christaller et de Lösch comme éléments fondamentaux de la perception de l’organisation du système urbain, les phénomènes de métropolisation et de globalisation nous obligent à constater que des relations de réseaux, échappant donc à ces théories, se développent de façon importante. Une littérature prolixe sur le renouveau des lois organisatrices de la hiérarchie urbaine atteste de l’intérêt croissant porté à l’opposition entre hiérarchie « christallérienne » et hiérarchie de réseau. Une perception conflictuelle apparaît donc entre une hiérarchie de pôles propre à la théorie des places centrales où les stocks constituent le principal élément de mesure et une hiérarchie dynamique, de réseau, où les flux en rupture avec la hiérarchie figée et polarisée telle que Christaller la conçoit. L’intérêt de cet article est donc de percevoir les changements et les évolutions en cours quant aux méthodes et aux données utilisées pour mesurer les effets de ces relations entre les villes. Deux aspects sont à retenir : d’une part que les outils traditionnels mesurant la proximité physique s’adaptent à l’émergence de ces relations de réseau en intégrant de nouvelles variables, d’autre part que ce nouveau fonctionnement en réseau complexifie la lecture et l’appréhension du système hiérarchique à la fois du point de vue des données à utiliser et du point de vue des modèles dynamiques qui se mettent en place. Mots clés : Hiérarchie, lieux centraux, réseaux de villes, interactions, villes. Codes JEL : R1, R11, R19, C00, C01. Abstract. Hierarchy of Central Places vs Hierarchy of Networks. Although Christaller’s central place theory still