His father the chief
De cette jeunesse fauchée sur les champs de bataille, sacrifiée à la guerre et à l'horreur des tranchées naît un rejet fondamental de la religion et de la société qui trouve son inspiration dans ce leitmotiv : " Le salut pour nous n'est nulle part ". De ce rejet résulte une négation des contraintes esthétiques passées, fondée sur un mythe de l'ordre et de la beauté, valeurs fondatrices de la culture d'avant-guerre.
S'attaquant aux pères fondateurs de ce système de pensée, les surréalistes dénoncent les préjugés, les a priori et le conformisme de ces œuvres, jugées sans relief et sans véritable substance (les écrits de Paul Valéry et de Claudel par exemple, sont l'objet d'un dénigrement et d'un rejet massif).
Le terme Dada est né en mai 1916 à Zurich (Suisse) par la grâce des poètes Hugo Ball, Tristan Tzara et des peintres Jean Arp, Marcel Janco, Sophie Taeuber-Arp. Ils investissent une grande taverne, celle de la Spiegelgasse 1 dans le quartier du Niederdorf, la transforment en café littéraire et artistique et la rebaptisent « Cabaret Voltaire ».
La version la plus courante quant à l'origine du mot est celle du hasard ludique : un dictionnaire ouvert au hasard et un coupe-papier qui tombe sur le mot « dada ». En réaction à l'absurdité et à la tragédie de la Première Guerre mondiale, ils baptisent le mouvement qu'ils viennent de créer en ce nom et aussi en opposition avec tous les mouvements se finissant en -isme. Dada n'est « ni un dogme, ni une école, mais plutôt une constellation d'individus et de facettes libres », précisait à l'époque Tristan Tzara
1.1 La révolte surréaliste
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Au lendemain de la Première guerre mondiale, le mouvement surréaliste naît de la rencontre d'André BRETON, Philippe SOUPAULT, Paul ELUARD, Benjamin PERET et Louis ARAGON. Ensemble, ils proposent une remise en question brutale, totale, des constructions poétiques, artistiques et sociales