Nathalie DARTAI-MARANZANA Compte rendu de lecture

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CRISOL 16/17 Octobre 2008

COMPTE RENDU DE LECTURE Histoire de la vieillesse en Occident de Georges Minois (Fayard 1987) Ouvrage qui décrit les conceptions et représentations de la vieillesse et la place des personnes âgées dans les sociétés occidentales depuis l’Antiquité jusqu’au XVIème siècle ainsi que leur évolution. Dans son introduction, Georges Minois explique que jusqu’au XVIIème siècle l’on dispose de peu de sources fiables et qu’il faut donc se reposer sur des données disparates et rares. Il montre aussi que l’histoire occidentale dans cette période est marquée par des fluctuations du rôle social et politique des vieillards et que si l’évolution est en dents de scie, la tendance générale est à la dégradation. Chapitre I Le Moyen-Orient ancien : le vieillard entre le mythe et l’histoire Dans les sociétés primitives préhistoriques, en période favorable, le vieillard jouit d’une situation enviable : il est honoré, respecté et joue un rôle social important ; il est aussi le dépositaire du savoir et la mémoire du clan. Cependant, dès lors qu’il devient inutile par ses infirmités physiques ou mentales ou que la période n’est pas favorable, il est souvent éliminé car il est une charge. Ainsi dès le stade de la société primitive, se trouve posé le problème de l’ambiguïté de la vieillesse, à la fois source de sagesse et d’infirmité, d’expérience et de décrépitude, de prestige et de souffrance. Chez les Incas, le vieux n’est pas rejeté, il est occupé en fonction de ses capacités pour mériter d’être entretenu. G. Minois évoque le premier vieillard à avoir parlé de lui-même : un scribe égyptien qui vivait il y a plus de 4500 ans. Le cri de détresse de cet homme montre que rien n’a changé finalement dans la représentation de la vieillesse : c’est le pire des malheurs. Vieillards sémites et Aryens du Proche-Orient ressentent la déchéance physique et intellectuelle liée à leur âge et ce sont les Egyptiens qui