Histoire romaine
Les institutions romaines sous la République * La société romaine sous la République * Le Cursus honorum
La société romaine sous la République
L'organisation censitaire :
La cité romaine, comme l'Italie toute entière, est un tout cohérent et fortement structuré : c'est une société qui tend à s'organiser en classes et ordres bien structurés et juridiquement reconnus. Mais c'est aussi une société profondément inégalitaire.
Les centuries :
Le census est fondamental : opération quinquennale depuis 443 av. J-C. au moins, effectuée par les censeurs, magistrats très honorés : c'est l'Etat lui-même qui répartit rationnellement les citoyens.
Le peuple romain se définit en deux grandes catégories : 1. Les adsidui (mobilisables et contribuables), divisés en 5 classes : les plus riches, les equites, ne comptent jamais d'affranchis dans leur rang. A partir du IIème siècle, leur cens est de 400 000 sesterces. Les 18 centuries équestres ont un rôle particulier aux comices.
Il y a en tout 193 centuries (unités de recrutement, de vote, et d'impôt), d'étendue très variable. Cela constitue la hiérarchie fondamentale de la société romaine. 2. Les proletarii (qui n'ont que des enfants) et les capite censi (qui n'ont que leur personne) sont dispensés du service militaire et des impôts directs. A la fin de la République, ces deux catégories regroupent ceux qui possèdent moins de 1500 as.
Les ordines :
En dehors de ces classes, il existe 27 ordines (catégories) apparues à différentes époques : sénateurs, officiers de l'administration (scribes, appariteurs, crieurs, licteurs...), certains publicains, et enfin les juges (dont la liste est établie par les prêteurs).
Ces ordres manifestent une tendance certaine à devenir héréditaires : au Ier siècle, un fils de sénateur est lui-même sénateur, et il en est de même des chevaliers (120-90 : quasi disparition de la chevalerie nationale).
Le sommet de la hiérarchie