L’humanisme.
L’humanisme est un mouvement intellectuel et culturel de la Renaissance, essentiellement du XVIe siècle, dont Pétrarque (1304-1374) est vu comme le fondateur. Il tient son nom de l’appellation des textes antiques ou humanités, à la base même de la pensée humaniste. L’allégorie de ce mouvement pourrait être l’Homme de Vitruve de Léonard de Vinci (1452-1519) car la philosophie place l’Homme au centre de son attention et les valeurs humaines au dessus des autres valeurs. Pour ce faire, elle privilégie l’étude des sciences et souhaiterait rendre accessible tous les savoirs, religion comprise, à l’ensemble des hommes.
La plupart des humanistes sont de grands philologues ce qui leur a permis de renouer avec les textes originaux de l’Antiquité, considérant que toute la civilisation et la culture remonte à cette période de l’Histoire. Les humanistes sont en quête d’exactitude, ils utilisent donc leurs talents au service de la vérité ; c’est pourquoi ils s’attellent à la vérification voire à la retraduction des textes qu’ils considèrent comme fondateurs. Mais ils tentent aussi de codifier leur langue nationale respective par des règles de grammaire et une orthographe fixe afin de faire de ces langues populaires des outils de communication compris par tous et des langues littéraires. Il n’est pas rare qu’un humaniste soit autodidacte, la liberté, l’autonomie et la curiosité étant des qualités au centre de la pensée humaniste.
L’humanisme puise son mode de pensée dans l’Antiquité et s’appuie sur la citation de Protagoras (sophiste du Ve siècle avant JC) définissant l’Homme comme « la mesure de toute chose ». L’humain est donc au centre de l’attention, il est considéré comme un être unique doté d’une raison et d’une volonté propre et pouvant agir sur sa vie selon ses envies, ses besoins et ses capacités. La liberté de penser se veut totale et les croyances de l’époque sont alors remises en cause. Cela inclut donc un certain relativisme par rapport à Dieu qui