internationalisation des échanges et mondialisation
3.2. Gains et contraintes de la globalisation financière
Documents associés - Textes de référence Les crises sont-elles plus sévères ? Eichengreen et Bordo, (2002), Crises now and then : what lessons from the last era of financial globalization ?, coll. ''NBER Working Paper, n° 8716", p. p 30-31 Cet article étend un axe de recherché démarré suite à une question posée à l'un des auteurs par celui qui était alors l'adjoint au Secrétaire au Trésor [américain], Lauwrence Summers, au plus haut de la crise asiatique. "Vous étudiez l'histoire. Pouvez-vous nous dire, dès lors, si le problème des crises devient de plus en plus sévère ?" La réponse, pour autant que nous pouvons la déterminer, est que les crises deviennent plus fréquentes mais pas plus sévères. Par rapport à l'ère de globalisation d'avant 1914, les crises sont deux fois plus courantes aujourd'hui. Cette augmentation de la fréquence peut être reliée à une incidence croissante des crises monétaires, ce qui à son tour pointe vers le rôle joué par le régime monétaire. Un thème de recherché récent a été la fragilité des ancrages monétaires "doux" dans un monde à fort degré de mobilité du capital et de démocratisation. Il s'ensuit que les banques centrales devraient évacuer ce milieu instable en faveur d'ancrages "durs" (dollar- ou euroisation) ou de taux de change flexibles. Cela ne surprendra pas les lecteurs familiers de nos autres écrits, mais nous avons une sympathie particulière pour cette position. Nous ne sommes pas plus surpris que la fréquence des crises monétaires soit plus grande aujourd'hui que sous l'étalon-or d'il y a un siècle. Mais il y a moins de preuves que les pertes de production liées aux crises augmentent ou que le durée requise pour la reprise s'allonge. Les pertes de production associées aux crises, de la façon dont nous les mesurons, étaient à peu près