Japon
Si l’ouverture du marché japonais reste sous haute surveillance, la présence commerciale nippone n’a cessé de s’affirmer dans les échanges mondiaux. Géant économique, il est aussi la première puissance financière du monde mais sont système bancaire est en crise et la Bourse des valeurs subit une crise de la part des investisseurs étrangers et même japonais. Le Japon ne s’adapte-il pas à la globalisation financière en marche depuis les années 80 ? Pourtant, au regard des crispations qu’il engendre, le Japon, aujourd’hui deuxième grand mondial, fascine par ses ambitions et par sa puissance économique légitime. Le Japon peut-il rester par ailleurs un « nain politique ? Dans son face à face avec les pays d’Asie Pacifique où de nouveaux pôles rivaux s’affirment, la question de sa sécurité, face à la Chine notamment mais aussi de sa place dominante suscite des interrogations.
I. Les relations commerciales avec le reste du monde :
1) Une politique commerciale pragmatique et mercantiliste :
a) Une ouverture commerciale limitée :
Même si le Japon est l’un des signataires du GATT, il est régulièrement taxé de protectionnisme par les dirigeants économiques et politiques des pays partenaires.
Jusqu’en 1945, le Japon connaît une alternance de périodes de semi-fermeture et d’ouverture. La première ouverture est forcée, imposée par Perry. Mais dans le cadre de l’industrialisation du Japon sous Mutsu-Hito, l’ouverture devient nécessaire pour pallier au manque de ressources naturelles et faire appel aux techniques occidentales. Malgré tout, le nationalisme reste fort et la volonté de protéger le pays des influences extérieures reste prépondérante. Détruit et replié sur lui-même au lendemain de la défaite de 1945, le Japon ne participe pas à l’édification du multilatéralisme commercial inspiré par les US. Il n’adhère au GATT qu’en 1955. Il adopte une politique pragmatique, visant avant tout à préserver les intérêts nationaux. Si les US