Japon
Le Japon est une monarchie constitutionnelle. Régie par la Constitution de 1947, où l’empereur (天皇, Tennō?) n’occupe plus qu’une place honorifique, tandis que l’essentiel du pouvoir politique est détenu par un parlement bicaméral, la Diète (国会, Kokkai?). Le pouvoir exécutif appartient au cabinet (内閣, Naikaku?), responsable devant la Diète, dirigé par le Premier ministre (総理大臣, Sōri daijin?) et composé de ministres d’État (国務大臣, Kokumu daijin?) devant tous être des civils. Le Premier ministre est choisi au sein de la Diète par ses pairs avant d’être nommé par l’empereur. Il a le pouvoir de nommer et de démettre les autres ministres, dont une majorité doit être membre du Parlement. La constitution attribue la souveraineté, qui revenait auparavant à l’empereur, au peuple japonais.
La branche législative, et donc la Diète, se compose tout d’abord d’une chambre basse, la Chambre des représentants (衆議院, Shūgi-in?) de 480 sièges, dont 300 membres sont élus par le mode uninominal à un tour et 180 par la proportionnelle régionale. Les représentants sont élus pour quatre ans au suffrage universel (il faut avoir vingt ans pour voter). La chambre haute, appelée Chambre des conseillers (参議院, Sangi-in?), de 242 membres, est composée de personnes élues pour une durée de six ans, renouvelée par moitié tous les trois ans. Le suffrage est universel et secret. Le mode de scrutin est également mixte : 146 conseillers sont élus par un scrutin majoritaire plurinominal dans le cadre des préfectures, et 96 conseillers à la proportionnelle nationale.
La vie politique a longtemps été dominée après la fin de l’occupation américaine par le Parti libéral démocrate (PLD), qui a fourni l’ensemble des Premiers ministres au pays de 1955 à 1993 et de 1996 à 2009. Celui-ci, de tendance conservatrice libérale, gouverne seul ou en coalition, notamment avec le Kōmeitō, parti sous influence de la secte Sōka Gakkai, dont les députés sont majoritairement issus, entre 1998 et 2009. Le