La cour des comptes
Dans son rapport annuel, la juridiction financière salue les efforts engagés par le gouvernement pour redresser les comptes publics; Mais elle note qu'ils reposent pour l'essentiel sur des hausses d'impôts. "L'effort programmé pour 2012 est plus important et n'a été dépassé que deux fois au cours des vingt dernières années", se réjouit-elle. "Il suppose toutefois un ralentissement des dépenses qui n'est pas totalement acquis", met en garde la Cour des comptes.
La succession de plans nuit à la croissance
Du coup, l'objectif visant à ramener le déficit à 4,5% cette année, contre environ 5,3% ou 5,4% attendus pour 2011 par le gouvernement, reste "difficile à atteindre", estime-t-elle. "L'objectif de ramener en 2013 le déficit à 3% du produit intérieur brut (PIB) est encore plus difficile à atteindre" car il repose sur des prévisions optimistes de croissance et d'accroissement des recettes fiscales, prévient la juridiction.
Surtout, les magistrats de la Cour critiquent vivement la stratégie du gouvernement qui consiste à présenter une "succession de plans de redressement décidés au fur et à mesure des révisions à la baisse de la croissance". Cela entraîne, selon eux, une opacité qui nuit à la confiance et donc à la croissance. Les auteurs du rapport déplorent à plusieurs reprises l'absence de précisions et de détails sur les mesures permettant de respecter les engagements au-delà de 2012. Ils estiment que la maîtrise des dépenses publiques "suppose de prendre des décisions très difficiles allant très au-delà de ce qui a été arrêté à ce jour".
Réduire les niches fiscales de 15 milliards
Quant aux niches fiscales, si elle se réjouit