La crise du travaille
Après le pic de 2008 avec 17,8 jours, c'est le plus bas niveau relevé depuis 2007. Avec des situations contrastées : 37 % des entreprises ont connu une forte diminution de leur taux, tandis que 49 % d'entre elles l'ont vu grimper.
Cette meilleure assiduité au travail serait due... à la mauvaise passe économique : "L'entrée brutale dans la crise, avec des arrêts de production et des déstockages, a provoqué une inquiétude et une démobilisation qui s'est d'abord traduite par de l'absentéisme, note Olivier Gignoux, directeur du pôle social du cabinet. Puis les salariés se sont installés dans la crise et, par crainte de perdre leur job, s'accrochent à leur poste."
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Le phénomène n'a rien de nouveau. Depuis trente ans, on observe une certaine corrélation entre conjoncture faible, hausse du chômage et reflux de l'absentéisme. Logique : avec moins de salariés en emploi, le risque d'accidents du travail baisse.
Mais pour Thierry Rousseau, chargé de mission à l'Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail, le lien n'apparaît pas évident à établir aujourd'hui : "En théorie, le ralentissement économique allège la charge de travail, ce qui jouerait sur les arrêts maladie. Or la crise actuelle n'empêche pas l'intensification du travail de progresser." "Les salariés sont tentés de cacher leurs problèmes de santé, juge Philippe Mauffion, responsable de la qualité de vie au travail à la CFDT. Ils rechignent à déclarer leur maladie professionnelle. Vu la situation de l'emploi, une mise en